JOHN LEE HOOKER LIVE AT THE CAFE AU GO-GO UNIVERSAL

Haut lieu de la contre culture New yorkais GREENWICH VILLAGE et le café au GO-GO était le l'endroit ou il fallait se trouver pour être "in" dans les années 60. Musiciens, poëtes, performers, peintres.....Tout un petit monde hétéroclite venait trainer dans ce quartier.

 

Le 30 Aout 1966,JOHN LEE HOOKER et ses musiciens investissent la scène de ce club ou BOB DYLAN avait fait ses debuts. Ce gig va s'avérer inoubliable. Les hostilités commencent avec I'M BAD LIKE JESSE JAMES, le ton est donné. Blues poisseux, hargneux J H L est menaçant, sa voix donne des frissons, lent pachydermique, son jeu de guitare désordonné au phrasé si particulier.

 

Le publique de  jeunes blancs en mal de musique authentique vont en prendre plein la tronche.....J H L  est accompagné de la crème du CHICAGO BLUES, OTIS SPANN, MUDDY WATERS, SAM LAWHORN, LUTHER JOHNSON, MAC ARNOLD, et FRANCIS CLAY. Des lascars qui de la dur realité du ghetto à la segregation ont tout connu.

 

Les thèmes abordés sur cet album sont principalement sombres, alcool, femmes, spleen. Le blues dans tout ce qu'il a de plus apre.

 

 

J H L puise au plus profond de son ame et offre tout ce qu'il a. Nul besoin de longues demonstrations techniques. Ecoutez simplement I'LL NEVER GET OUT OF THIS BLUES ALIVE, cette voix d'outre tombe et cet accompagnement minimaliste, le blues est un langage universel.

 

8 titres brut de decoffrage, l'emotion vous prend aux tripes, au coeur, ces mecs ne trichent pas, ils jouent leurs vies.

 

Ce pianiste qui fait rouler ses doigts sur le clavier, les guitaristes qui croisent et copulent avec les accords "tordus" du maitre de ceremonie, cette rhytmique qui semble monolythique et qui pourtant demontre un swing imparable. C'est un live historique.

 

Pour le public present c'est un uppercut, ils voulaient entendre du roots, du vécu. ILS EN ONT.

Quand les sentiments, les frustrations enfouies au plus profond de vous sont mis en musique ça donne un album comme celui ci. JOHN LEE HOOKER est de la race de ceux qui savent le retranscrire en musique et vous l'offrir, sans artifice. Redecouvrez cet album. C'est du blues, et c'est bon.

 

 

 

 

 

 



13/12/2011
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